Dall-E 2, Craiyon et Midjourney, entre autres, sont des outils d’ « hypertrucaque » permettant de générer avec réalisme des images grâce à l’intelligence artificielle (IA), comme on a pu le voir avec le Pape en doudoune blanche qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux. La fausse image cumule plus de 26 millions de vues. Pour tenter de démêler le vrai du faux. Dans un souci d’éthique, l’entreprise américaine de services technologiques s’est lancée dans la création d’un tatouage numérique afin de catégoriser ces images sur le NetGoogle, une sorte de label de qualité pour prouver l’authenticité et la traçabilité d’un contenu, et ce afin de lutter contre les risques de désinformation et les deepfakes.
Largement diffusée sur les réseaux sociaux, l’image du pape en doudoune a été créée à l’aide de l’IA génératrice d’images Midjourney. D’abord publiée sur Reddit, elle a connu un succès important sur Twitter avec plus de 26 millions de vues, 200.000 likes et de 18 500 retweets. Emmanuel Macron a également fait l’objet d’un détournement d’ image. On peut ainsi le découvrir sur le Net assis sur des poubelles près de la tour Eiffel, en éboueur ou encore debout devant des déchets en feu en pleine rue.
Si ces faux contenus peuvent être créés pour « amuser la galerie » du web, le problème est qu’ils peuvent aussi être nocifs, étant utilisés par des acteurs malveillants pour arnaquer des individus ou encore faire tenir des propos racistes, transphobes et violents à certaines personnalités publiques.
Google souhaite donc aider les internautes à mieux comprendre si une image a été générée par une intelligence artificielle. Pour ce faire, un label sera ajouté à chaque contenu concerné. L’idée est d’apporter plus de transparence et de contexte à une photo. Concrètement, le géant technologique va mettre à disposition un bouton dédié, « About this image » qui permettra de savoir où et quand la photo est apparue sur internet pour la première fois. Sur la petite fenêtre d’information, il sera possible de savoir sur quels sites, articles, pages web, il est possible de retrouver le cliché et s’il a fait l’objet d’un fact checking.
Bref, l’idée est d’avoir un meilleur historique numérique de l’image pour éviter de vous faire berner. Cette nouveauté arrivera dans les prochains mois.